ADEN (Yémen), 23 décembre (Xinhua) -- Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale et le groupe houthi se sont accordés sur un nouvel échange impliquant près de 3.000 prisonniers au total, dont sept Saoudiens et 23 ressortissants soudanais, ont déclaré mardi des responsables des deux camps.
Abdul Qader al-Murtada, chef du Comité des affaires des prisonniers des Houthis, a déclaré sur le réseau social X que l'accord incluait la libération de 1.700 détenus houthis en échange de 1.200 prisonniers affiliés au gouvernement, ainsi que sept ressortissants saoudiens et 23 Soudanais retenus par les Houthis.
Un responsable du gouvernement yéménite a indiqué à Xinhua, sous couvert d'anonymat, que cet accord portait en outre sur le cas de Mohammed Qahtan, une figure majeure du parti Islah enlevé il y a 10 ans par les Houthis dans la capitale Sanaa. Il a néanmoins refusé de fournir plus de détails sur l'état de santé de M. Qahtan.
L'accord fait suite à une réunion qui s'est tenue pendant 12 jours dans le sultanat d'Oman, selon Hans Grundberg, l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen. Il a salué "une mesure positive et significative qui, nous l'espérons, apaisera les souffrances des détenus et de leurs familles au Yémen".
Le pays est en proie au conflit depuis la fin de l'année 2014, quand les combattants houthis ont pris le contrôle de Sanaa, la capitale, et poussé une coalition dirigée par l'Arabie saoudite à intervenir l'année suivante en soutien au gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Une trêve a été négociée entre le gouvernement yéménite et le groupe houthi en avril 2022, avec la médiation des Nations Unies, et est restée en vigueur six mois avant d'expirer. Cependant, dans l'ensemble, les deux parties ont maintenu un "cessez-le-feu de facto" depuis lors.
Le dernier gros échange de prisonniers entre le gouvernement yéménite et le groupe houthi avec la médiation onusienne a eu lieu en 2023, avec la libération d'environ 900 prisonniers. Fin
