NEW YORK, 6 mai (Xinhua) -- Le racisme anti-noir et l'attitude déshumanisante de la société à l'égard des personnes considérées par d'autres comme des "malades mentaux" se manifestent pleinement aux Etats-Unis cette semaine dans les récits de culpabilisation des victimes autour de la mort de Jordan Neely, a rapporté vendredi le site Internet Truthout.
Le 1er mai, Jordan Neely, un usager Afro-américain du métro âgé de 30 ans, a été étranglé à mort par un ancien Marine blanc de 24 ans dans le métro de New York, sous le regard d'autres passagers.
Les médias américains ont décrit le meurtre en minimisant sa violence et en disculpant le tueur, présentant l'étranglement mortel comme compréhensible parce que "de graves problèmes de santé mentale étaient en jeu", selon le média.
"Le Noir fou sans propriété est l'antithèse parfaite de cette société capitaliste violente et brutale : il faut les faire disparaître par tous les moyens nécessaires", a dénoncé Idil Abdillahi, professeur adjointe à l'Ecole des études sur le handicap de l'Université métropolitaine de Toronto.
En s'intéressant aux contextes sociaux exaspérants - racisme, capacitisme, sanisme, sexisme, hétéropatriarcat, etc - nous commençons à voir comment la folie n'est pas un "mal" individuel ou une condition qui est la "faute" d'une seule personne, a-t-elle ajouté.
"Dans un monde où la souffrance est si omniprésente et se chevauche, la voix critique de Mme Abdillahi est indispensable", approuve Truthout, qui souligne que les discours actuels sur la maladie mentale et la pathologisation de la race noire influent sur la manière dont les politiciens et les médias présentent la mort de Jordan Neely. Fin




