L'UNESCO met en garde contre un "risque imminent d'une crise mondiale de l'eau" - Xinhua - french.news.cn

L'UNESCO met en garde contre un "risque imminent d'une crise mondiale de l'eau"

French.news.cn | 2023-03-23 à 01:59

PARIS, 22 mars (Xinhua) -- Des pénuries d'eau, auxquelles sont confrontées entre deux et trois milliards de personnes dans le monde, vont s'aggraver au cours des décennies à venir, en particulier dans les villes, si la coopération internationale dans ce domaine n'est pas renforcée, ont prévu mercredi l'UNESCO et ONU-Eau dans la dernière édition du "Rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau".

Dans le monde, deux milliards de personnes (soit 26 % de la population) sont privées d'accès à l'eau potable et 3,6 milliards de personnes (46 %) n'ont pas accès à un système d'assainissement géré de manière sûre, selon le rapport publié ce mercredi par l'UNESCO au nom d'ONU-Eau, tandis que la Conférence des Nations unies sur l'eau 2023 est organisée à New York.

Entre deux et trois milliards de personnes connaissent des pénuries d'eau pendant au moins un mois par an, ce qui fait peser de graves risques sur leurs moyens de subsistance, à travers la sécurité alimentaire et l'accès à l'électricité notamment. La population urbaine mondiale confrontée au manque d'eau devrait doubler, passant de 930 millions en 2016 à 1,7 - 2,4 milliards de personnes en 2050, estime le rapport.

Les sécheresses extrêmes et prolongées ont également une incidence croissante sur les écosystèmes et entraînent des conséquences désastreuses pour les espèces végétales et animales, ajoute-t-il.

"Il est urgent d'établir de solides mécanismes internationaux pour éviter que la crise mondiale de l'eau ne devienne incontrôlable", a indiqué Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO.

"Ce rapport démontre notre ambition et nous devons à présent nous rassembler et intensifier l'action. C'est le moment pour nous de faire la différence", a appelé Gilbert F. Houngbo, président d'ONU-Eau et directeur général de l'Organisation internationale du travail.

La gestion des fleuves et des aquifères qui traversent des frontières internationales rend la question d'autant plus complexe. S'il a été démontré que la coopération en matière de bassins et d'aquifères transfrontaliers présente de nombreux avantages au-delà de la sécurité de l'eau, notamment l'ouverture de canaux diplomatiques supplémentaires, seuls six des 468 aquifères internationaux partagés dans le monde font l'objet d'accords de coopération officiels, fait remarquer ce rapport.

Les partenariats et la participation citoyenne permettent d'accroître les bénéfices, a souligné l'UNESCO, évoquant à titre d'exemple les "fonds pour l'eau", qui sont des systèmes de financement rassemblant les utilisateurs en aval, tels que les villes, les entreprises et les services publics, pour investir collectivement dans la protection des habitats en amont et la gestion des terres agricoles afin d'améliorer la qualité de l'eau ou sa quantité globale. Fin

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