Les Etats-Unis : une fausse démocratie mais une véritable hégémonie (COMMENTAIRE) - Xinhua - french.news.cn

Les Etats-Unis : une fausse démocratie mais une véritable hégémonie (COMMENTAIRE)

French.news.cn | 2023-02-12 à 14:27

BEIJING, 12 février (Xinhua) -- La démocratie en tant que valeur commune a fait l'objet d'une manipulation.

Les Etats-Unis s'en sont servis pour tromper le monde et dissimuler leur nature de fausse démocratie mais de véritable hégémonie.

Pour contenir ses rivaux et engranger des bénéfices, Washington a, ces dernières années, assemblé une soi-disant "alliance de valeurs", renforcé ses alliances militaires et provoqué la confrontation des blocs, mettant sérieusement en péril l'ordre, la paix et la sécurité mondiaux.

Lorsque les Etats-Unis parlent de démocratie, il s'agit en fait d'une démocratie à l'américaine, ou améri-cratie, fondée sur l'hégémonie, l'intimidation et la domination.

Premièrement, la démocratie à l'américaine n'est pas une question d'égalité mais d'hégémonie. Des embargos économiques aux interventions militaires en passant par la subversion des régimes, Washington punit délibérément tout pays désobéissant.

Dans son livre America's Deadliest Export : Democracy (en français : Le produit d'exportation le plus meurtrier des Etats-Unis : la démocratie), l'auteur américain William Blum a écrit que, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis se sont efforcés de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, dont la plupart avaient été démocratiquement élus, se sont immiscés dans les élections démocratiques d'au moins 30 pays et ont tenté d'assassiner plus de 50 dirigeants étrangers.

Pendant des années, les Etats-Unis ont créé des troubles politiques en Amérique latine, ont joué un rôle lors des "printemps arabes" et ont été à l'origine de révolutions de couleur en Eurasie. Leurs activités perturbatrices ont provoqué d'énormes catastrophes humanitaires et ont même engendré le terrorisme et l'extrémisme. Aujourd'hui, ils continuent d'en récolter des bénéfices en contraignant leurs alliés à attiser la flamme du conflit russo-ukrainien.

Deuxièmement, la démocratie à l'américaine n'est pas une question d'équité mais d'intimidation. Les politiciens américains suivent les doctrines égoïstes de "l'Amérique d'abord" et du "gagnant emporte tout".

Plaçant leurs propres intérêts au-dessus de tous les autres, les Etats-Unis brandissent arbitrairement le bâton de la sanction contre ceux qui désobéissent. De façon unilatérale, ils ignorent les règles internationales et, sans hésiter, abandonnent cela-même qu'ils prêchent, à savoir les principes de l'économie de marché et du libre-échange.

Ils ont imposé des sanctions systématiques à l'Iran, à la Syrie, à Cuba et au Venezuela et ont ciblé collatéralement les tierces parties, ce qui a non seulement mis en péril l'économie et les moyens de subsistance de ces pays, mais aussi gravement perturbé l'ordre économique mondial.

Dans la poursuite de ses propres intérêts, l'Oncle Sam n'a même pas été tendre avec ses alliés. Alors que l'Union européenne (UE) se trouve confrontée à une crise énergétique dans le cadre de la crise ukrainienne, les Etats-Unis ont fait fortune en exportant du gaz naturel liquéfié (GNL) américain coûteux vers l'Europe.

Dans le but de protéger et même de promouvoir son industrie manufacturière, Washington a adopté un projet de loi historique de 430 milliards de dollars sur le climat, la fiscalité et la santé, baptisé Inflation Reduction Act, qui menace l'Europe de désindustrialisation.

Le président français Emmanuel Macron a critiqué cet acte américain, le qualifiant de non conforme aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et non conforme à l'amitié.

En outre, les Etats-Unis ont généralisé le concept de "sécurité nationale" et placé arbitrairement des entreprises d'autres pays sur la "liste des entités" pour imposer des embargos commerciaux et une juridiction au bras long.

Quelle que soit la loi CHIPS & Science Act ou le soi-disant "friend-shoring", ils ont tous violé les règles de l'OMC et gravement compromis la stabilité des chaînes d'approvisionnement industrielles mondiales, ce qui a suscité des condamnations et même un boycott.

Dans un article récent, The Economist a estimé que les Etats-Unis sont "passés d'une politique consistant à 'courir plus vite' à une politique de 'courir plus vite et faire trébucher l'autre'".

Troisièmement, la démocratie à l'américaine n'est pas une question de règles mais de domination, ou d'exceptionnalisme américain. Les Etats-Unis égoïstes appliquent les règles quand cela leur convient et les abandonnent quand ce n'est pas le cas, s'étant volontairement retirés des accords multilatéraux et des organisations internationales.

Le soi-disant "ordre international fondé sur les règles" qu'ils mettent en avant et qu'ils exhortent les autres à maintenir, n'est rien d'autre qu'un ordre international fondé sur les règles établies par Washington.

Les Etats-Unis ont longtemps ignoré les principes fondamentaux du droit international interdisant la menace de la force et le recours illégal de la force, et ont lancé de manière flagrante des guerres contre des Etats souverains à de nombreuses reprises.

Ils ont fait obstacle aux négociations d'un protocole de la Convention sur les armes biologiques comprenant un régime de vérification. Ils ont mis en place une force et un commandement spatiaux, accélérant les essais d'armes et les exercices militaires dans l'espace, ce qui va gravement à l'encontre du concept d'utilisation pacifique de l'espace.

Le scandale des mauvais traitements infligés aux prisonniers du camp de détention de Guantanamo Bay foule aux pieds la Convention contre la torture ; les sanctions unilatérales contre des pays comme l'Iran et la Syrie violent les dispositions du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies.

Pendant ce temps, cet "arbitre" mondial des droits de l'homme ferme habituellement les yeux sur ses propres violations des droits de l'homme dans son pays. De l'incitation à la discrimination et à la haine raciales au rapatriement forcé d'immigrants sans papiers malgré la pandémie, Washington a gravement enfreint une série de conventions et de règlements internationaux, notamment la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, et la Convention américaine relative aux droits de l'homme.

Un rapport de l'OMC montre que les Etats-Unis sont de loin la plus grande nation "non conforme" aux règles de l'OMC, puisqu'ils sont à l'origine de deux tiers des violations commises dans le cadre de l'organisation.

"Au début du XXIe siècle, si une puissance a cherché à dominer le monde, en contraignant les autres et en bafouant les règles, c'est bien les Etats-Unis", avait déjà relevé un article d'opinion du New York Times.

Mais les mensonges ne résistent pas à l'examen des faits. En scandant les soi-disant "démocratie, droits de l'homme et liberté", les Etats-Unis se sont en fait accrochés à l'hégémonie, à l'intimidation et à la domination. Un tel pays n'est pas en mesure de parler de démocratie et n'a aucune crédibilité internationale.

"De la pandémie de COVID-19 aux règles du commerce mondial, du changement climatique au développement économique, les Etats-Unis contrecarrent activement les priorités de la plupart des démocraties du monde. Dans ce processus, la politique étrangère américaine - au nom de la démocratie - aggrave la crise mondiale de la démocratie et délégitime la puissance américaine", a commenté le magazine américain Foreign Affairs.

Abus de la force, violation des droits de l'homme, juridiction au bras long, despotisme étranger, prétention, intimidation diplomatique (...) les Etats-Unis se sont de plus en plus révélés comme une fausse démocratie mais une véritable hégémonie, et les faits sont accablants. Fin

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