La politique de la petite clique de Washington ne dupera pas l'Asie du Sud-Est (COMMENTAIRE) - Xinhua - french.news.cn

La politique de la petite clique de Washington ne dupera pas l'Asie du Sud-Est (COMMENTAIRE)

French.news.cn | 2022-05-14 à 02:58

BEIJING, 13 mai (Xinhua) -- La Maison Blanche colporte sa soi-disant "stratégie indo-pacifique" contre la Chine et intensifie sa campagne de pressions concernant le conflit Russie-Ukraine à l'occasion d'un sommet de deux jours à Washington avec les dirigeants de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).

Toutefois, son espoir d'attirer les membres de l'ASEAN dans son camp va s'amenuiser, car les pays de l'ASEAN se sont déjà réveillés face à l'hégémonie, l'hypocrisie et l'égocentrisme caractéristiques de Washington.

L'organisation du sommet lui-même a mis en évidence le double visage de Washington. Son manque de respect à l'égard des membres de l'ASEAN concernant les questions de calendrier, malgré sa promesse d'un "engagement durable", a suscité une vague de protestations parmi les membres de l'ASEAN, ce qui a entraîné le report du sommet de fin mars à mai.

Le ministre cambodgien attaché au Premier ministre, Kao Kim Hourn, a dit avant le sommet que si Washington souhaitait sérieusement améliorer ses liens avec l'ASEAN, il aurait dû organiser des réunions bilatérales entre les États-Unis et les pays de l'ASEAN. Les dirigeants de l'ASEAN "devraient être traités avec respect et égalité", a-t-il noté.

L'administration américaine a longtemps pris un malin plaisir à organiser des réunions destructrices sous couvert d'engagements constructifs. La soi-disant "stratégie indo-pacifique" qu'elle vend lors de ce sommet, par exemple, prétend maintenir la liberté et l'ouverture régionales et respecter le rôle central de l'ASEAN dans les affaires régionales, mais en réalité, elle incite à la confrontation, compromet l'unité et menace la coopération et le développement dans la région par le biais de blocs géopolitiques exclusifs tels que l'AUKUS et le Quad.

De nombreux esprits sages de l'ASEAN ont percé à jour cette duplicité et cette intimidation. L'Indonésie et la Malaisie ont averti que l'AUKUS pourrait conduire à une course aux armements majeure dans la région. Un rapport récent du Centre américain d'études stratégiques et internationales montre que de nombreux membres de l'ASEAN ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que le soi-disant "cadre économique indo-pacifique" est "principalement un effort politique destiné à contrer la Chine, plutôt qu'une initiative d'intégration de politique économique sincère et réfléchie".

Pendant ce temps, la Maison Blanche tentera en vain, lors de ce sommet, de convaincre l'ASEAN d'imposer des sanctions à la Russie. Depuis l'escalade de la crise ukrainienne actuelle, Washington tente d'exercer des pressions sur l'ASEAN pour qu'elle prenne parti, mais la plupart des membres de l'ASEAN n'ont pas donné suite.

Le 7 avril, six des dix membres du bloc se sont abstenus de voter en faveur d'une résolution visant à écarter la Russie du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, et deux ont voté contre. Adhérant depuis longtemps à une politique étrangère indépendante, les membres de l'ASEAN ont appelé à résoudre la crise par la négociation et le dialogue.

En outre, certains membres de l'ASEAN sont bien conscients des calculs inavoués de Washington visant à transformer les souffrances endurées dans leur chair par les autres en occasions rêvées de réaliser des profits grâce au conflit russo-ukrainien. Par exemple, lors de sa visite en Chine début avril, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères thaïlandais, Don Pramudwinai, a dit apprécier la position objective et juste de la Chine sur la question de l'Ukraine, selon laquelle "les pays asiatiques devraient maintenir la paix et la stabilité dans la région, résister conjointement aux sanctions unilatérales et aux pratiques de la justice au bras long qui n'ont aucun fondement dans le droit international, et empêcher les tentatives visant à créer des tensions et à reproduire les crises dans la région."

Pratiquer la politique de la petite clique et forcer les autres à prendre parti - les vieux trucs de Washington pour obtenir des intérêts géopolitiques - va à l'encontre de la volonté de l'ASEAN de maintenir la paix et la stabilité régionales et de réaliser un développement économique durable. Le lancement de guerres commerciales et la rupture de pactes - les actes classiques d'unilatéralisme de Washington - perturbent gravement les échanges commerciaux normaux et les chaînes d'approvisionnement dans la région et portent un coup dur à l'économie de l'ASEAN. Tous ces actes répréhensibles ont terni le crédit et l'influence de Washington en tant que seule superpuissance mondiale, et l'ont éloigné encore davantage des membres de l'ASEAN.

Le long arc de l'histoire enseigne à chaque pays qu'agir sans scrupules aboutit presque toujours à l'inverse de ce que l'on souhaite. Il est temps pour Washington d'apprendre cette leçon, d'abandonner son vieux rêve d'hégémonie de la guerre froide, d'adopter une attitude ouverte et inclusive et de jouer le rôle qui lui revient dans le maintien de la paix, de la stabilité et du développement aux niveaux régional et mondial. Fin

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